dimanche 30 décembre 2012

L'atelier Nappy chez Casa Africa

Les cheveux crépus c'est difficile à coiffer, c'est compliqué, ça exige une grosse thérapie de passer de cheveux défrisés aux cheveux naturels, de plus ça fait des années qu'on vous a dit que vous êtes plus belles avec les cheveux lisses, et qu'ils sont sans doute plus faciles à entretenir et je ne sais quels autres préjugés. C'est à ces questions que nous avons essayé de répondre le 15 décembre dernier au sein de l'association CASA AFRICA de Nantes, lors d'un atelier animé par Linda SILIM, auquel notre blog fun'Afrik a participé.
Depuis quelques années la question du retour ou pas aux cheveux naturels est une vrai préoccupation des femmes afro, d'abord à cause des révélations sur les produits cosmétiques utilisés par beaucoup de femmes, à côté de cela on peut aussi ajouter l'envie de certaines femmes afro de ne pas se conformer à un modèle de beauté imposé. Durant l'atelier les participantes ont d'abord appris à connaître leurs cheveux, c'est nécessaire pour utiliser les bons produits.

Quel est votre type de cheveux


 Le cheveu crépu ou très frisé, a un modèle de courbure clairement visible, le poil est très nerveux, très étroitement enroulé et très très fragile. Il présente moins de cuticule que les autres types de cheveux, ce qui signifie qu'il a moins de protection naturelle contre toutes les agressions qu'il subit ( peignage, brossage, curling, défrisage et autres..). Ce type de cheveu peut diminuer de 75% de sa longueur réelle. 

Linda SILIM animatrice de l'atelier


 Entre cheveu crépu et bouclé le cheveu frisé est un groupe important qui a ses propres caractéristiques. Les boucles peuvent être soit crépus, soit très frisées, avec beaucoup de brins denses ensemble, les boucles sont généralement très fines. Les cheveux frisés ressemblent souvent aux cheveux crépus à la seule différence qu'ils sont plus souples.



 Les cheveux bouclés ont des boucles bien définies et élastiques, ils sont faciles à coiffer à l'état naturel où lissé (avec un fer à lisser ou un sèche-cheveux). Il n'est pas grossier, mais doux et très fin.






Quelques conseils



  • Il n'y a pas de solutions miracles, chaque cheveu est particulier, arrêter de chercher le produit du siècle
  • Les résultats ne sont pas toujours les mêmes chez tout le monde
  • D'abord bien connaître ses cheveux, ainsi on saura comment s'en occuper, d'abord il faut les classer.
  • Connaître le degré de porosité de ses cheveux
  • Bien hydrater vos cheveux
  • Bien manger car l'hydratation vient aussi de l'alimentation
  • Les fers à lisser, sèche-cheveux et autres assèchent aussi les cheveux, il faut donc y apporter un soin particulier après utilisation
  • Lorsque vous testez une nouvelle gamme de produits sauf si les effets négatifs sont immédiats, attendre quelques mois avant de voir le résultat.


Si vous aussi vous voulez devenir Nappy, commencez par ces conseils, et visiter ces quelques blogs sur les femmes afro au naturels. Et surtout hydrater bien vos cheveux.








L'atelier Nappy à Casa Africa










Quand à moi j'ai décidé d'utiliser moins de produits chimiques, et plus d'huile d'olive et aussi trouver comment coiffer son afro au quotidien verdict dans quelques mois.


                                                             Hahn SIKI

lundi 24 décembre 2012

SOUL TRAIN


Alors que nous sommes à l'heure de la House musique et des musiques électroniques, il est bon de se remémorer les émissions de musique qui ont influencé et marqué le paysage musicale mondiale, comme SOUL TRAIN. Soul Train et son créateur, producteur et longtemps principal présentateur Don Cornélius était la principale émission de télévision de la culture noire aux USA, dans laquelle se mélangeait  musique,  danse et mode. Créée au début des années 70, elle a présenté l'ensemble des musiques populaires noirs américaines à un public de plus en plus large. L'émission a marqué le paysage audiovisuel américain.




Les origines de Soul Train sont attribués à une série de petites émissions locales de la télévision par câble de la chaîne WCIU-TV qui émettait sur Chicago. Elle a commencé en 1965 la diffusion de deux émissions de danse axées sur la jeunesse : Kiddie-a-Go-Go et Red Hot and Blues . Au cours de l'émission étaient présentés des groupes de danse en majorité constitués de jeunes Afro-américains. Ainsi l'émission devient un emblème de la communauté afro-américaine.





Don Cornelius le présentateur mythique de l'émission était d'abord DJ de la station de radio de Chicago WVON, avant d'être engagé en 1967 chez WCIU-TV. Avant de créer Le Soul Train, il animait des spectacles et des concerts dans la ville de Chicago, il a appelé sa caravane de spectacle itinérante Le Soul Train. La chaîne ayant pris acte du succès énorme de ces tournées en 1970, en fit un show télé qu'on appela naturellement SOUL TRAIN.



Don Cornelius va jouer un rôle clé dans la diffusion de la culture afro-américaine, en créant une structure de production qui va faire tourner ce qu'il y a de mieux sur la scène soul et funk, mais aussi faire des collaborations avec d'autres mondes comme des coiffeurs, des danseurs et les créateurs de mode.



Ce que les gens retiennent de Soul Train, c'est bien sûr la musique, tous les chanteurs de talents de la scène Afro-américaine y sont passés, Steevy Wonder, James Brown, Marvin Gaye, Michael Jackson. Ces nombreuses collaborations vont permettre de faire connaître la culture soul et afro-américaine à l'ensemble des États-Unis. Mais Soul Train c'est aussi le style, ces vêtements colorés qui sentait la joie de vivre, sans oublier les chorégraphies incroyables. Pour ceux qui ne connaissent pas le clip Hey Ya de OutKast reprend un peu le principe de l'émission. Certains danseurs de l'émission sont devenus célèbres comme Carmen Electra, Nick Cannon, MC Hammer.


                                                                  Hahn SIKI

dimanche 25 novembre 2012

Sembene Ousmane

Sembene Ousmane est un écrivain, réalisateur, acteur et scénariste sénégalais, connut pour ses prises de positions et son point de vue politique qu'il présente dans ses films. Ousmane Sembene est né le 1er Janvier 1923 à Ziguinchor en Casamance et nous as quitté en 2007. En 1956 il publie son premier roman Le Docker Noir, qui relate son expérience de docker, c'est le début d'une grande carrière de romancier et de cinéaste.




Au cours de sa carrière les opinions exprimer dans ses films ont fait censuré plusieurs de ces derniers, ce fut le cas du film Ceddo censuré par le président Senghor, qui justifia cette censure par une faute d'orthographe faite sur le mot ceddo, qui selon lui s'écrit cedo. Dans ce film Sembene relate la révolte des Ceddos vaillants guerriers traditionnels animistes qui refusèrent au XVIIIème siècle de se convertir à l'Islam. Dans le film il attaque avec virulence les invasions du catholicisme et de l'islam en Afrique de l'Ouest. 




En 1988 malgré le prix spécial du jury reçu au festival de Venise il est de nouveau censuré, cette fois-ci en France pour le film Le Camp de Thiaroye, qui est un hommage aux tirailleurs sénégalais  et surtout il dénonce un épisode accablant pour l'armée coloniale française survenu à Thiaroye en 1944. Le film est censuré jusqu'en 1990 en France.





Mieux que des mots, son oeuvre se découvre et parle à chacun de manière différentes, il faut surtout la ressentir, car elle présente des questions de société, qui sont toujours d'une certaine manière encore présente aujourd'hui.




                                                            Hahn SIKI



mercredi 14 novembre 2012

Mieux que la ZUMBA


Avant l'été on veut tous maigrir, pour être beau pendant l'été, et pendant l'hiver comme on est caché sous de nombreux vêtements au fond on se soucie moins de sa ligne, bonjour les raclettes, fondues et autres plats en sauces pas toujours amies de votre ligne. Comment garder la ligne ? On peut faire le sport, allez au club de gym, courir tous les jours, mais quand vous habitez dans une ville où il pleut tous les jours depuis plus d'un mois comment faire ? Une des solutions est de danser, oui je sais la Zumba fait des adeptes dans le monde entier c'est le truc à la mode, en plus c'est facile, mais si vous n'aimez pas le Zumba, vous pouvez toujours allez sur youtube et écoutez de la musique africaine à coup sur vous allez danser.


Je sais vous avez peur de ne pas savoir comment faire, mais au fond pas besoin d'être expert pour ça, comme la Zumba danser c'est avant tout prendre du plaisir, il ne s'agit pas de passer un casting pour les clips de Koffi Olomidé ou Fally Ipupa, juste de prendre du plaisir et de transpirer. Si vous voulez transpirer la musique africaine offre cette possibilité, c'est une musique entraînante mais qui souffre du poids de clichés car elle est encore mal connue, on l'associe souvent à la musique traditionnelle, alors qu'ici mon propos concerne surtout les danses modernes véritable phénomène urbain.


Différentes danses  ont émergé sur le continent ces dernières années, je dirai même que chaque année a ses danses, car c'est avant tout un phénomène national pour le plus grand malheur du reste du continent, on a le tube de l'année et la danse de l'année.


En matière de danse il y a toujours les incontournables, le ndombolo, le makossa, le zouglou, et beaucoup de danses locales, mais de toutes ces danses le ndombolo reste la danse incontournable du continent car elle a réussi à s'imposer sur le tout le continent, beaucoup de danses créées par la suite y trouvent leurs inspirations. Ces dix dernières années on a vu arriver le coupé décalé, qui est à la fois une façon de danser qui s'accompagne aussi d'un style vestimentaire, on a vu aussi le bobaraba, le sud de l'Afrique a produit le kuduro, qui est dansé dans tout le sud de l'Afrique de l' Angola à l'Afrique du sud.


 Il y a aussi le pantsula dont la musique est le kwaito mais de plus en plus la house d'Afrique australe (qui est souvent un mélange de house musique et de rythme traditionnel), sans oublier les dernieres danses créées comme le Pinguiss ou encore l'Azonto. Cette liste ne peut être exhaustive car l'Afrique foisonne de talents et de créativités, chaque pays a sa propre culture urbaine qui s'exprime de manière artistique dont la danse.


Au fond il suffit juste de s'amuser


                                                         Hahn SIKI

lundi 5 novembre 2012

Pourquoi les séries africaines n'ont-elles jamais de suite?




Si vous êtes amateur des séries africaines comme moi alors vous devez sans doute partager ce sentiment de frustration, pas à cause du manque de séries ou de sites pour les regarder mais à cause de l'arrêt précipité des diffusions. En effet ces dernières années beaucoup de séries sont apparues dans l'univers cinématographique africain, Sah Sandra, Histoire d'une vie, Signature, Au-delà de tous soupçons et bien d'autres, ces séries sont en libre accès sur le site de TV5 ou sur Afromotion. À chaque fois le problème est le même, on a la première saison mais jamais la suite, les problèmes sont sans doutes complexes, mais pourquoi les cinéastes n'écrivent-ils jamais une saison, pourquoi faire une série sur plusieurs saisons, avec des intrigues qui se suivent si on sait qu'on est soumis à une pression souvent financière ?
Dans le registre comme bon exemple on peut citer la série burkinabé Les Bobodioufs, ou encore la série ivoirienne Docteur Boris, les épisodes sont indépendants les uns des autres, ce qui fait qu'on peut avoir plusieurs ou une seule saison sans pour autant frustré le spectateur. Il est vrai qu'aujourd'hui beaucoup de séries se déclinent en plusieurs saisons, comme les Experts (CSI), et bien d'autres séries européennes ou américaines, mais le problème en Afrique est souvent le manque de moyens alors pourquoi ne pas concevoir de courtes intrigues, ou alors faire des intrigues comme à Nollywood on développe un sujet dans quatre, cinq ou six films.
Toutefois je dois avouer que malgré le fait qu'elles ne vont pas jusqu'au bout, les séries africaines sont plutôt bien faites et agréable à regarder, on doit souligner le fait qu'elles sont de plus en plus proches de la société, et que les messages transmis sont moins lourds et moins moralistes, ce qui donnent des intrigues plaisantes. Sans compter le fait qu'on voyage visuellement dans ces séries, l'intrigue ne se passe plus dans une maison ou un bureau, ainsi on découvre Ouagadougou, ou Abidjan, Lagos, mais aussi Yaoundé et d'autres villes du continent.





                                                                 Hahn SIKI

vendredi 27 juillet 2012

LIRA L' ETOILE SOUL SUD-AFRICAINE




LIRA est une jeune chanteuse soul, jazz et afro-pop, qui est une des artistes les plus en vue de la scène sud-africaine, certains la comparent à feu Withney Houston. Jeune, belle avec un sourire éblouissant elle a déjà conquis le public du monde entier à travers divers festivals et représentations auxquels elle a participé. Il faut dire que la chanteuse a fait du chemin depuis ses débuts en 2000 dans le studio 999 Music. Ses diverses nominations (sept fois au Annual South African Music Awards ou encore au MTV Africa Awards) et les prix qu'elle a gagnés ( Channel O Reel Music Awards, Feather Awards...) lui ont permis d’acquérir une notoriété sur le continent et le reste du monde. 




De son vrai nom Lerato Molapo, né en 1979 à Daveyton, ville située à 30 km de Johannesburg, d'une mère Zouloue sud-africaine et d'un père Xhosa du Lesotho. Ces influences linguistiques sont retrouvées dans sa musique, car elle chante en zoulou, xhosa et anglais. Malgré les difficultés que connaît l'Afrique du sud liés à la reconstruction du pays, la crise économique, la xénophobie et la corruption, LIRA est une bouffée d'air pure, qui chante le bonheur et la joie. Comme elle l'a déclarée elle-même au milieu de toutes ces difficultés elle a choisi son camp, refusant de se focaliser sur les aspects négatifs, elle veut transmettre la joie on ne peut le lui reprocher le monde en a bien besoin. Cette positive attitude permet sans doute de mieux affronter les problèmes du quotidien.




        J’aimerais juste profiter de ce petit article pour vous présenter ce qui est mon coup de coeur son tube Hamba. Cette  musique est à la fois un chant de cœur mais aussi une voie qui crie à l'unisson Hamba cette musique est à la fois triste mais d'une force indescriptible, elle vous transporte au loin  et vous mène tel un bateau à la dérive. Je vous laisse l'apprécier:





     Si vous avez aimé, nous vous invitons à regarder et écouter d'autres titres d'elle sur notre chaîne youtube fun'afrik (vous pouvez bien sur toutes nos vidéos y compris des inédits). Son dernier album "ABBA"est actuellement disponible, nous vous proposons certains de ces titres.








                                                   

                                                                 Maxime

mercredi 25 juillet 2012

Chat avec Sally Nyolo





Certaines rencontres vous rappellent pourquoi vous vous êtes lancé dans une aventure, c'est dans cette logique que s'inscrit celle de Fun'Afrik avec la chanteuse camerounaise Sally Nyolo lors du festival « Charivari » qui c'est tenu à Vertou (sud-est de Nantes) les 2 et 3 juin dernier. En tant que tête d'affiche du festival, Sally Nyolo doit assurer le concert de fermeture, mais avant de faire vibrer les Vertariens au rythme du Bikutsi, et leur enseigner des expressions en langue Eton (langue maternelle de l'artiste, parlé au sud de Cameroun), elle a bien voulu répondre à ns questions. Le moment est unique, mais il est surtout familial en ce jour où on célébrait la fête des mères, la simplicité et la sincérité avec laquelle l'artiste aborde cet entretien, dénotent l'humilité d'une mère qui partage son expérience avec ses enfants.

Fun'Afrik: Bonjour Sally Nyolo c'est un honneur et aussi un plaisir de vous rencontrer aujourd’hui. En tant qu'ambassadrice de la culture africaine, quelle regard portez-vous sur le continent aujourd'hui?

Sally Nyolo: Quand je regarde le continent j'ai un regard plein d'espoir, et cet espoir repose sur la jeunesse. En tant que berceau de l'humanité, l'Afrique est ce qui reste à raconter et le rôle de l'artiste est de raconter cette histoire, et d'être le relais de cet espoir.



Fun'Afrik: Tout au long de votre carrière (vingt ans), votre combat a été de faire connaître la culture africaine, pensez-vous qu'aujourd'hui le regard sur l'Afrique a évolué?

Sally Nyolo: Le travail qui a été fait depuis plusieurs décennies par les artistes africains porte leurs fruits, alors le message et la culture africaine sont certainement mieux compris et mieux perçus aujourd'hui. La langue tient une place importante dans la transmission de notre culture, en chantant en langue locale l'artiste fait connaître cette dernière aux quatre coins du monde.
Le «mot» a une histoire particulière dans ma carrière, déjà avec les «Zap Mama», qui ont chanté dans toutes les langues du monde, et c'est une fierté pour moi de savoir que partout en Europe, ou en Amérique le public sait où se trouve le Cameroun.

Fun'Afrik: Il est évident que le combat continu, justement quels conseils donnerez-vous aux jeunes qui comme vous veulent porter au plus haut les valeurs et la couleur de leur pays?

Sally Nyolo: Je leur dirai qu'il faut se défendre tout seul et ne pas se projeter dans les miroirs qui ne vous correspondent pas. Il est important de connaître son histoire pour rester soi-même et suivre son propre chemin, il est important pour un artiste de se connaître afin de ne pas épouser les causes qui ne sont pas les siennes.
D'une manière générale l'artiste doit capter l'esprit, la flamme, la souffrance, et le retranscrire en chanson. Le monde est de plus en plus complexe, ainsi le rôle de l'artiste est de proposer des éléments de compréhension, car la musique est un langage universel. Voilà pourquoi il est important que l'artiste reste lui-même.




Fun'Afrik: Quel dernier mot adresseriez-vous à la jeunesse africaine?

Sally Nyolo: Il faut parler de l'Afrique, car le monde est en perpétuel mouvement, dès lors il nous appartient de continuer le combat. Nous avons essayé de faire flotter le plus haut possible la culture camerounaise et africaine, c'est à la jeunesse de prendre maintenant le relais et de continuer.




                                                             

                                                                   Pierre Naldo


dimanche 15 juillet 2012

Album photo du festival


Un griot



Le public est au rendez-vous



et attentif



Des festivaliers très charmants



Une gabonaise



Un musicien en herbe





Bienvenue à Tahiti




Suarez sur scène




Danse tahitienne






 

Stand fun'Afrik

Trouvez l'intrus



















                                                Hahn SIKI

Fun'Afrik au Charivari en francophonie





La ville de Vertou nous as proposé les 2 et 3 juin derniers un festival, « Charivari en Francophonie », organisé chaque année à la même période, le festival propose des thèmes différents, et fait voyager les habitants un peu plus. Cette année le thème choisi est la francophonie, ce qui est plutôt ambitieux tant le monde francophone est vaste, et deux jours ce n'est pas assez pour en faire le tour. Ceci étant les activités proposées ont ravi la population ainsi que l'équipe de fun'Afrik qui y a tenu un stand. Les activités étaient organisées en trois grands secteurs, la musique, le village francophone, et l'arbre à palabres.

Le village francophone regroupait toutes les associations qui tenaient des stands, était présent, les associations Mémoire d'Outre Mer, Madagascar 44, Casa Africa, Heirautini, ACASEN, Pays Nantes-Quebec, ou encore fun'Afrik, et bien d'autres.

L'arbre à palabres était la grande nouveauté de cette édition car elle concentrait des activités familiales, et plus particulièrement adressées aux enfants, comme les contes africains, ou encore le théâtre.

Côté musique trois têtes d'affiches étaient à l'honneur, le groupe belge Suarez qui est un groupe composé du chanteur italo-espagnol Marc Pinilla accompagné des trois N'Java (les frères Max et Pata Randriamanjava et leur cousin Dada Ravalison). Le chanteur lyonnais Michaël Miro qui s'est fait connaître grâce au titre L'horloge tourne, était aussi de la partie. Pour clôturer le festival la chanteuse camerounaise Sally Nyollo a endiablé la piste.

Ainsi les habitants de la région pouvaient le temps d'un week-end faire le tour du monde, dont le départ était le parc de la Sèvre, marcher sur les sables de Tahiti, danser sur les rythmes endiablés de la Nouvelle-Orléans, en passant par le Québec, visiter les pays africains, Madagascar, les Comores, les Antilles, puis de retour à Vertou, malheureusement il y a école ou travail le lendemain, sinon on aurait bien continuer le voyage.


J'espère que vous avez apprécié le petit tour que nous vous avons proposé, et si vous avez raté cette édition rendez-vous l'année prochaine.


                                                 Hahn SIKI

Rencontre avec Linjoun Jibril


Il y a des artistes dont le travail vous laisse sans voix, et il ne faut pas beaucoup de mots pour les décrire, mais au fond n'est-ce pas ça l'art il faut le ressentir, l'art Africain encore plus, on le regarde avec les yeux de l'esprit.


Fruit Seller

Soul Boys II
Linjoun Jibril est un jeune artiste camerounais, installé depuis quelques années en Afrique du sud, à Johannesburg. Sa rencontre avec l'art commence au Cameroun, il faut dire que dans la famille on nage un peu dans le sujet.


My Love


Depuis 2007 il a participé à plusieurs expositions, comme l'Investech Arts and Craft Marcket en 2007 à Sandton city en Afrique du sud, mais aussi plusieurs éditions de Black Like Me Artist Group en 2008, 2009, 2010 et 2011 à Johannesburg.


The Music Band



The Rickshaw Driver



Soul Boys
La sensibilité de l'artiste se découvre à travers son travail, plus coloré ou plus sombre selon les circonstances.
Si cet artiste fait une exposition près de chez vous ne manquer pas d'aller le voir. D'ailleurs une partie de son travail fut exposé sur le stand qu'on a tenu au Charivari en francophonie lors du dernier festival de Vertou les 2 et 3 juin.



The Maskot


                                                     Hahn SIKI

samedi 5 mai 2012

Au diable le régime




Les beaux jours sont là et voilà le retour des régimes, sauf que cette année on a le choix entre la campagne politique et les différentes publicités pour perdre du poids. Alors moi je dis arrêtons tout cela, je suis petite grosse et j'assume, vous avez remarqué je n'ai pas utilisé les qualificatifs tels que ronde, ou encore toutes en rondeurs, ou alors celle que je préfère avoir des formes.




Non il ne s'agit pas d'un énième cri de colère, oui je suis en colère contre tous ceux qui nous demandent de faire un régime, il y a quelques années en pleine polémique sur les mannequins anorexiques les industries textiles ont fait l'apologie des rondeurs et du fait qu'il faut bien être dans sa tête, pour être bien dans son corps. Mais qui se souvient du nom d'un top model grande taille ? Combien y a t-il d'agences pour les tops models grande tailles, la réponse est simple très peu, en plus il est plus difficile d'être un top model grande taille, que d'en être un anorexique, mais ce sont les mêmes personnes qui vous disent d'être bien dans vos tête.



Quel hypocrisie comment doit-on se sentir bien si, l'industrie pharmaceutique et les différents diététiciens nous font nous sentir mal pour chaque calorie engouffré. 

Pourquoi passez sa vie à faire un régime, lâchez vous et assumez le, après tout qu'est-ce qui nous attends plus tard l'incontinence, les bas de contention et le dentier. On passe la première moitié de notre vie à se priver sachant que dans la seconde moitié nos efforts ne seront pas récompensés, quitte à choisir je préfères avoir une bonne moitié de vie, car face à la vieillesse on rencontre tous les mêmes problèmes, minces ou grosses.





S'il faut choisir mangerez vous un bon gigot ou alors un os, c'est comme ça qu'elles sont les femmes en rondeurs délicieuse comme un bon gâteau. Soyez bien dans vos corps et de temps en temps un bon cup cake remonte le moral.  










                                                Hahn SIKI

Bongo flava


 Bongo flava est le nom donné au hip hop Tanzanien, c'est un style de musique qui se développe dans les années 90s, sous l'influence de ce qui se fait aux USA, et les grands groupe de hip hop, arrivé en Tanzanie ce hip hop s’enrichit d'influences locales, les rythmes traditionnels, mais aussi le raggae, l'afrobeat, et le swahili est langue dans laquelle il s'exprime.




Bongo flava est dérivé de bongo flavour, bongo est un pluriel du mot swahili ubongo, qui veut dire cerveau. Cette métaphore du cerveau est un rappel au talent et effervescence qui vient de la rue, surtout des grandes villes comme Dar es Salam.

Radio One's 99,6 fm, est une radio privée de Tanzanie, c'est la première a avoir évoqué et crée le terme bongo flava en 1996. Dj Mike Mhagama a inventé le nom bongo flava, pour différencier le hip hop américain et ce qui était fait localement par les jeunes artistes tanzaniens, mais qui était dépourvue d'identité. 




Au début le phénomène est relayé par les radios, bien avant les clips vidéos ce sont les dj qui ont crus au talent des jeunes de Dar es Salam. Les jeunes ont aussi beaucoup contribués à la popularisation du phénomène, en organisant des battles et mini concerts dans les rues ou sur les plages de la ville, en groupe ou en solo. C'est ainsi que le phénomène va attiré les milieux de spectacles, ses représentants et les discothèques vont chercher à encadrer le mouvement.




Un des premiers groupe de bongo flava est le Mawingu band (groupe Mavingu), qui est assez populaire au début des années 1994. Aujourd'hui on ne compte plus leur descendants, Ali Kiba, Gangwe Mobb, Mr II, ou encore Lady Jaydee . Ce style a conquis toute la région, surtout que le swahili est parlée dans tous l'Est de l'Afrique, quand on parle de bongo flava aujourd'hui, il reste l'identité tanzanienne mais ça peux aussi servir de référence au hip hop kenyan, ou encore ougandais.


jeudi 19 avril 2012

De la tradition orale à la littérature moderne II


 On a tous appris à un moment de notre histoire que l'histoire commence avec l'écriture, ce fut d’ailleurs une des raisons évoquées pour la colonisation. Il est vrai que la société africaine est plutôt une société dite orale, toutefois c'est une des sociétés dans laquelle le poids, le sens et l'importance des mots est essentielle. Quand on comprends et on prend la mesure des mots que ce soit par la parole ou les écrits quelques part on a compris le sens de la littérature, car après tout les grands auteurs qui servent de références dans les sociétés occidentales, Rousseau, Voltaire ou encore Victor Hugo, sont appréciés à cause de leur maniement du verbe.

Les historiens s'accordent pour dire que l'écriture est vraiment ancré sur le continent vers l'an mille avec l'expansion de la culture arabe, bien que des recherches archéologiques ont prouvé que l'Afrique de l'Est était en contact avec les grands Empires d'Asie (Chine, Inde, Afghanistan), mais aussi le moyen Orient bien avant l'an mille. Ces découvertes nous apprennent que l'Afrique a été au contact de l'écriture sans doute bien plut tôt que ce qui est admis. 
Antar ( Antara Ibn Shaddad al-Absi) est un poète afro-arabe mort en 615, qui a écrit un récit, Le Roman d'Antar, qui a été reédité au XIXème siècle. On connait aussi d'autres poètes noirs, afro-arabe ou afro-persan, comme Abu Dulama ibn al-jaun mort en 777.

Pendant l'esclavage, des poètes africains (anciens esclaves affranchis) ont été reconnus dans toutes l'Europe et aux Amériques comme Juan Latino (née en Guinée), qui écrivait en latin et Alphonso Alvares le premier à écrire dans une langue européenne le portugais. En 1789 The Interresting Narrative of the life of Olaudah Equiano or Gustavus vassa the African Olaudah Equiano est le premier récit d'exil écrit en langue européenne, anglais par un africain. Cette autobiographie traduite en français sous le titre La véritable histoire d'Olaudah Equiano, décrit son enfance en Afrique mais aussi l'esclavage, il nous fait voyager sur les trois continents, de son pays natal aux Amériques puis en Europe comme pendant le commerce triangulaire.


Pendant tous ce temps quand est-il de la littérature sur le continent, car les auteurs cités précédemment s'expriment soit dans une langue européenne, soit en arabe. Tout d'abord on a les manuscrits de Tombouctou, écrient en peul et en arabe, certains datent de l'époque préislamique. On a aussi un manuscrit en swahili Ubendi wa tambuka (le poète épique de Tambuka), daté de 1728.

Au XIXè siècle on a divers œuvres africaines, de la poésie en Xhosa (langue d'Afrique du sud), avec des auteurs comme Samuel E.K. Mqhayi (1875-1945) qui a écrit plusieurs livres sur la poésie te la prose xhosa. D'autres auteurs comme Caetano da Costa Alegre de Sao Tomé, ou Joaquim Dias Cordeiro da Matta ont commencé à populariser la littérature africaine, qu'ils ont fait évoluer vers la littérature contemporaine plus proche de ce qui se fait en Occident à la même période.



                                                 Hahn SIKI

lundi 9 avril 2012

Quand ton Cameroun te manques...

Excusez moi de faire du particularisme camerounais;
Si vous êtes en manque du pays chers frères et soeurs,que vous vous rappelez des plats mijotés de grand-mère au village dans une fumée de bois aussi envoûtante qu’ étouffante et que malheureusement vous vous trouvez dans une ambiance grisâtre d'un pays de l'occident, voici pour vous une petite soupe d'évasion:
le Sanga*  

A la vue de cette image,ce plat vous parait moins beau que celui de mamie? c'est sur!
Sera t-il tout aussi bon que le sien? Ah ça non!

Vous aurez besoin de quelques boites de mais doux ou du mais frais pour les puristes,à détacher de l'épi grâce à un couteau bien tranchant.

Pour les débrouillards,les épinards hachés remplacent valablement le digne "zom" chez mes frères béti ou encore "baam" pour mes frères bassa'a. ils sont rajoutés à la fin pour garder le peu de vitamines et de fer qui leur restent.
Pour remplacer la pulpe de noix nourrissante et d'une couleur vive des noix de palme achetés chez la voisine au marché,une conserve de pulpe trouvé dans les épiceries chinoises ou africaines fera l'affaire (ceci concerne uniquement les non-parisiens) . Elle sera à délayer avec de l'eau et à faire cuire pendant 30min.

Malgré tout,il reste un incontournable; le "bâton de homi" , à l'odeur forte et caractéristique qui donnera tout le gout qu'il manque à votre préparation. Vous pouvez le trouver en poudre ou sur sa forme naturelle mais sincèrement,rien ne vaut le bout de bâton à balancer au dernières minutes,dans la marmite qui bouillonne au feu.

Il y en a qui la préfère lourde,d'autre légère.tout ceci se joue à la quantité d'eau rajouté.
Il y en a aussi qui l'aime sans sucre et d'autre sucré.
 Toujours est-il que cette soupe réchauffe quand il fait froid,nous amène dans un état nostalgique incomparable et nous rappelle ces grands moments de partage qui nous manque lorsque nous sommes loin de nos familles
Durée de cuisson:1h 


Bonne appétit