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jeudi 17 janvier 2013

L'Afrique dans la littérature Occidentale

Si vous souhaitez écrire sur l'Afrique, ou si vous êtes des passionnés de la littérature sur le continent alors cet article est pour vous, comment rédiger un best-seller en prenant l'Afrique pour thème? On constate que les livres sur l'Afrique sont en général écrits de la même manière. D'ailleurs l'écrivain Kényan Binyavanga Wainaina a écrit sur le sujet. 
Voici quelques conseils pour écrire votre livre:

- Le titre: choisissez un titre avec les mots suivants, Afrique, Obscurité, Safari, Ciel, ombre, tambour, tribal, ethnies. Quelque chose qui accroche tout en restant dans la noirceur, ou le rêve, les voyages.

- L'image de la couverture: peut être un homme célèbre style prix Nobel, ou une grande figure du continent, mais ça peut-être aussi un soldat, un enfant maigrichon avec un gros ventre, un village dévasté, des seins nus, un AK 47, des objets d'artisanats ( tissus pagne, bijoux), sans oublier les animaux.

- Le sujet du livre: on pourrait penser que c'est le plus compliqué mais c'est le plus simple, d'abord parce que pour la majorité des gens l'Afrique est un pays et non un continent, et beaucoup de personnes ont des préjugés sur le continent et savent exactement ce qu'ils veulent lire. Quelques sujets à aborder: la guerre et ses conséquences, la misère, la corruption, la maladie, bien sûr l'immigration c'est bien connu les Africains viennent manger le pain des Occidentaux, ou tout ce qui vend le rêve (la faune, la flore, les paysages). On a aussi des sujets de société, le mariage forcé, les mutilations sexuelles, la polygamie, la soumission de la femme africaine, et bien sûr la religion.
La description du paysage est importante, il faut que vos lecteurs puissent se projeter, ainsi ceux qui sont encore en recherche de destinations de voyages pourront satisfaire leur curiosité. 

- Les sujets tabous: sont ceux qui montrent qu'en Afrique les gens vivent de manière ordinaire, il ne faut rien monter de positif.

- Quel ton adopté?  Si on est trop paternaliste on risque de subir les foudres des Africains, tout comme si on est trop sectaire. Adoptez un ton doux, triste dénonciateur, et cultivez une complicité avec vos lecteurs. Au début de votre livre, dites à quel point vous aimez l'Afrique, si possible trouvez des liens familiaux avec le continent, ainsi les lecteurs vous pardonneront tous les commentaires désobligeants que vous pourrez faire. Ou alors cachez-vous derrière la science, après tout ça a toujours servi à justifier les préjugés, et il y a toujours un scientifique qui tient à prouver la supériorité des races. Ainsi vous pourrez affirmer des choses comme "c'est scientifiquement prouvé les femmes noires sont moins attirantes que les blanches" et pour vous justifier dites ce n'est pas moi qui le dis mais la science, et qui sait peut-être que vous passerez au 20h.

- Vos convictions: soyez convaincu votre livre va changer la vie des Africains, vous ne le faites que pour le bien de l'humanité, après tout sans vous ils sont perdus.

- Un peu de modernité: dites-vous qu'aujourd'hui il y a un peu plus d'Européens qui sont allés en Afrique, alors ajouter un peu de modernité, c'est une manière de faire la poussière sur les préjugés. Intégrez un ordinateur par-ci par-là, un téléphone portable (même si il y'en a un pour tout un village). Parlez des Africains modernes (qui ont fait leur cursus en Occident, qui ont goûté à la modernité, et sont révoltés). Si le récit se passe en Occident l'Africain moderne est révolté contre le gouvernement de son pays d’origine mais aussi contre les discriminations qu'il subit au quotidien. Si le récit se passe en Afrique, l'Africain moderne est un jeune intellectuel sorti d'Oxford et qui de retour au pays devient un tyran.

- Le plus important: la chaleur et la joie des Africains, la description des paysages surtout s'il rappelle les récits d'ethnologies.
Maintenant c'est à vous d'écrire votre propre roman, ou alors de vous amuser à repérer les idées qui circulent dans la littérature sur l'Afrique. Cet article a été écrit avec un peu d'humour mais je dois avouer qu'après on ne regarde plus les livres sur l'Afrique de la même manière.


jeudi 19 avril 2012

De la tradition orale à la littérature moderne II


 On a tous appris à un moment de notre histoire que l'histoire commence avec l'écriture, ce fut d’ailleurs une des raisons évoquées pour la colonisation. Il est vrai que la société africaine est plutôt une société dite orale, toutefois c'est une des sociétés dans laquelle le poids, le sens et l'importance des mots est essentielle. Quand on comprends et on prend la mesure des mots que ce soit par la parole ou les écrits quelques part on a compris le sens de la littérature, car après tout les grands auteurs qui servent de références dans les sociétés occidentales, Rousseau, Voltaire ou encore Victor Hugo, sont appréciés à cause de leur maniement du verbe.

Les historiens s'accordent pour dire que l'écriture est vraiment ancré sur le continent vers l'an mille avec l'expansion de la culture arabe, bien que des recherches archéologiques ont prouvé que l'Afrique de l'Est était en contact avec les grands Empires d'Asie (Chine, Inde, Afghanistan), mais aussi le moyen Orient bien avant l'an mille. Ces découvertes nous apprennent que l'Afrique a été au contact de l'écriture sans doute bien plut tôt que ce qui est admis. 
Antar ( Antara Ibn Shaddad al-Absi) est un poète afro-arabe mort en 615, qui a écrit un récit, Le Roman d'Antar, qui a été reédité au XIXème siècle. On connait aussi d'autres poètes noirs, afro-arabe ou afro-persan, comme Abu Dulama ibn al-jaun mort en 777.

Pendant l'esclavage, des poètes africains (anciens esclaves affranchis) ont été reconnus dans toutes l'Europe et aux Amériques comme Juan Latino (née en Guinée), qui écrivait en latin et Alphonso Alvares le premier à écrire dans une langue européenne le portugais. En 1789 The Interresting Narrative of the life of Olaudah Equiano or Gustavus vassa the African Olaudah Equiano est le premier récit d'exil écrit en langue européenne, anglais par un africain. Cette autobiographie traduite en français sous le titre La véritable histoire d'Olaudah Equiano, décrit son enfance en Afrique mais aussi l'esclavage, il nous fait voyager sur les trois continents, de son pays natal aux Amériques puis en Europe comme pendant le commerce triangulaire.


Pendant tous ce temps quand est-il de la littérature sur le continent, car les auteurs cités précédemment s'expriment soit dans une langue européenne, soit en arabe. Tout d'abord on a les manuscrits de Tombouctou, écrient en peul et en arabe, certains datent de l'époque préislamique. On a aussi un manuscrit en swahili Ubendi wa tambuka (le poète épique de Tambuka), daté de 1728.

Au XIXè siècle on a divers œuvres africaines, de la poésie en Xhosa (langue d'Afrique du sud), avec des auteurs comme Samuel E.K. Mqhayi (1875-1945) qui a écrit plusieurs livres sur la poésie te la prose xhosa. D'autres auteurs comme Caetano da Costa Alegre de Sao Tomé, ou Joaquim Dias Cordeiro da Matta ont commencé à populariser la littérature africaine, qu'ils ont fait évoluer vers la littérature contemporaine plus proche de ce qui se fait en Occident à la même période.



                                                 Hahn SIKI

vendredi 2 mars 2012

De la tradition orale à la littérature moderne


 Est-ce que l'histoire commence avec l'écriture? Ce débat a été réglé il y 'a quelques années, mais aujourd'hui il y a encore des gens qui pensent que l'histoire commence avec l'écriture. On donne une grande importance à l'écriture car pour moi c'est un moyen de comparer les civilisations, comme nous l'a fait remarqué le ministre Claude Guéant, ça c'est un autre débat. La société africaine est une société qui accorde une grande place à la parole et aux sens des mots, on parle de tradition orale.

Dans un rapport de l'UNESCO, la tradition orale prend en compte deux réalités, la tradition et l'oralité. La tradition est ce qui se transmet de manière vivante, par la parole, l'écriture, ou les manières de vivre. La finalité de la tradition est de servir le présent sinon, on parle de souvenirs. Selon le même rapport l'oralité qui caractérise les sociétés africaines, est un moyen de communication, mais aussi de transmission.
Pendant longtemps on a cru que la tradition orale, ne pouvait être admis comme littérature parce qu'elle s’enrichit au cours du temps des évolutions de la société, elle n'a pas le caractère statique qu'on confère aux écrits. Plusieurs chercheurs comme Canu Gaston ou encore Eno Belinga ont définis la littérature orale comme étant l'expression esthétique par voix orale des valeurs sociales d'un peuple transmises sur des générations.

La tradition orale ne doit pas être vue comme l'absence d'écriture, ce qui serait plutôt réducteur, surtout que cette tradition a été retransmise dans des écrits, comme les contes, les proverbes, les devinettes, mais aussi dans les différentes expressions de l'art. Tout d'abord rappelons que l'oralité est propre a toutes les cultures humaines, les contes et légendes existent dans tous les peuples, la seule différence est que tous les peuples n'ont pas adoptés l'écriture, ou plutôt une forme d'écriture au même moment. De ce constat a été définis un schéma universel pour tous les mythes, contes et légendes du monde.

Les manifestations de la tradition orale africaine les plus connues et étudiés en Occident restent les récits, les mythes, légendes ou encore les contes folkloriques. Ces formes de littérature orale étaient d'abord utilisés à des fins anthropologiques et ethnologiques, c'est dans ce cadre que les plus grandes collections ont été rassemblées. La tradition orale ou littérature orale est aussi composée d'autres formes d'expressions, comme les proverbes, les devinettes, les textes des chansons, le théâtre, et bien d'autres. Cette littérature remplit plusieurs fonctions dans les sociétés africaine, elle permet de conserver les traditions, mais aussi de distraire, d'éduquer, on y ajoute aussi des fonctions psychologiques pour le maintien de la paix et la cohésion des sociétés.

Jusqu'à l'arrivée de l'écriture, qui est d'abord arrivée avec l'islam, on parle plutôt de littérature orale, ce qui comme nous l'avons expliqué est l'ensemble des manifestations de la tradition orale. Avec l'arrivée de l'écriture, on passe de la tradition orale à la littérature dite moderne, privilégiant l'écriture. Comment est-ce que les deux traditions vont survivre ? Quelles sont les évolutions provoquées par cette littérature moderne ?


                                                                     Hahn SIKI

jeudi 9 février 2012

African Tales


     Why did african tales never end with the all lived happily ever after ? We do not have Cinderella and the other princesses, most stories do not even end happily. Usualy the aim of stories is to teach a lesson on life, respect, selfishness all those values that our parents and the society want us to believe in and transmit after to our own kids.

Some people might think that because they are full of morals, african tales are less funny nor interesting for children, it is true that kids seem to pay more attention on walt disney tales or pixar, like Ratatouille or Cars. According to me, the earlier we are aware of the reality of life the better we are prepared to face the world. Let us look at this short tale :

«  Appreciate what you have

One day a father from a very wealthy family brought his son to the village, to show him how poor people leave. They spend few days in a farm with a poor family. Back in the city the father asks for his son's feelings.

  • did you like the visit ?
  • Yes dad it was wonderful
  • why and what did you learn ?
  • I saw that we have a dog while those poor peoples have four, our swiming pool is half their garden but they have a creek, we have lanterns in our garden but they have stars in the sky, we have a field but they have lands, our maids seve us while they serve others, our fence protect us, they have friends for their protection.
  • Thanks dad for showing me all what we do not have, Added the son.


 After those words the father was speechless and instead of giving his son a lesson, he was the one who received one.

The morale of this story is that we often forget what we have to focus on what we do not have, something that can be of no value to us may be like gold to someone else, therefore we should learn to appreciate what we have.»


More than a story, a good tale means also sharing time, we all remember a day in a village, or city with our cousins, brothers, or friends around fire eating in the night while someone is telling a story. After, we could be sometimes so scared that we could not walk alone. African tale is also a context, stories usualy passed down to each generation. That is a moment of joy.

However now most of african kids are more aware and maybe interested of what is coming from Walt Disney than the old stories because they do not go often to the village. For me, it is a mistake because first of all those tales feed the imagination of kids, and some how they make them more smart. Secondly they teach them a lot of things about Africa (animals, geography, rivers, culture...). Finaly the are really good written even when they are translated the quality of the language is good, with a lot of vocabulary.

                                                                                Hahn Siki

mardi 31 janvier 2012

Parole d'un exilé


Veux-TU

Veux-tu du chant des parois meurtries
quand les vents D'est s'annoncent propices.....
Rien, pourtant de plus naturel,
Sauf, Ces pensées quelques peux nues des arbres
sans fruits pour les mures venues d'ailleurs
Un trop peux de places se fait dans
les cœurs pour les rancunes d'hier...


Veux-tu,
Plutôt sais tu encore l'âge de cette
main moite qui jadis battait le tambour
ancestral à l'angle des forets touffues...
Hors des années
L'âme intrépide des sondes vives revient sans
Salut des profondeurs divines
Et l'air frais fracas sur les carcans glacés
Un brin des ruisseaux sanguinolents
des gites au fond des abimes

Veux-tu
Toujours du champs des corps sans avis
L'âpre salut du mal entendu venu des Sibérie lointaines
et l'écho sourd du TAM-TAM d'Afrique
Ce souffle pauvre des pas indigo
que l'argile tiède cimente de boue Noire
Trop n'est-ce pas de destins Nubiles
aux soirs des crépuscules mourants

« A Man Thioub Yatera, Parole d’exilé dédié à toute l'Afrique »

Thioub Yatera est un artiste (peintre, poésie, musique) exilé mauritanien vivant à Nantes