Si
vous êtes amateur des séries africaines comme moi alors vous devez
sans doute partager ce sentiment de frustration, pas à cause du
manque de séries ou de sites pour les regarder mais à cause de
l'arrêt précipité des diffusions. En effet ces dernières années
beaucoup de séries sont apparues dans l'univers cinématographique
africain, Sah Sandra, Histoire d'une vie, Signature, Au-delà de tous
soupçons et bien d'autres, ces séries sont en libre accès sur le
site de TV5 ou sur Afromotion. À chaque fois le problème est le
même, on a la première saison mais jamais la suite, les problèmes
sont sans doutes complexes, mais pourquoi les cinéastes
n'écrivent-ils jamais une saison, pourquoi faire une série sur
plusieurs saisons, avec des intrigues qui se suivent si on sait qu'on
est soumis à une pression souvent financière ?
Dans
le registre comme bon exemple on peut citer la série burkinabé Les
Bobodioufs, ou encore la série
ivoirienne Docteur Boris, les
épisodes sont indépendants les uns des autres, ce qui fait qu'on
peut avoir plusieurs ou une seule saison sans pour autant frustré le
spectateur. Il est vrai qu'aujourd'hui beaucoup de séries se
déclinent en plusieurs saisons, comme les Experts (CSI), et bien
d'autres séries européennes ou américaines, mais le problème en
Afrique est souvent le manque de moyens alors pourquoi ne pas
concevoir de courtes intrigues, ou alors faire des intrigues comme à
Nollywood on développe un sujet dans quatre, cinq ou six films.
Toutefois
je dois avouer que malgré le fait qu'elles ne vont pas jusqu'au
bout, les séries africaines sont plutôt bien faites et agréable à
regarder, on doit souligner le fait qu'elles sont de plus en plus proches de la
société, et que les messages transmis sont moins lourds et moins moralistes, ce qui donnent des intrigues plaisantes. Sans compter le
fait qu'on voyage visuellement dans ces séries, l'intrigue ne se
passe plus dans une maison ou un bureau, ainsi on découvre
Ouagadougou, ou Abidjan, Lagos, mais aussi Yaoundé et d'autres
villes du continent.
Hahn SIKI
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