Pour la semaine de la francophonie, la compagnie de danse Difekako propose un spectacle sur la tragédie de Saartjie Baartman plus connue comme la "Vénus Hottentote".
Saartjie Baartman de son vrai nom Sawtche est une femme sud-africaine né aux alentours de 1789, en 1810 elle fut emmener en Angleterre où elle devient un phénomène de foire, exposer dans des cages à cause de ses formes très avantageuses et notamment son derrière. Elle est étudiée par les scientifiques dont Georges Cuvier zoologiste et anatomiste qui déclare qu'elle est la preuve de l'infériorité de certaines races. Elle mourut à Paris en 1815, à sa mort un moulage de son corps, son squelette, et ses organes génitaux sont réalisés et exposés au musée de l'Homme à Paris jusqu'en 1974. Ce n'est qu'en 2002 que la France restitua les restes de sa dépouille à son peuple en Afrique du Sud.
Ce spectacle présente la vie de Saartje Baartman en mêlant danse africaine, musique classique, et texte de poésie. Avec un accent particulier sur la mise en scène des hanches et du bassin et des fesses la chorégraphe Chantal Loïal met l’accent sur ce qui a causé la tragédie de cette femme. Au-delà du spectacle elle interpelle aussi sur les préjugés dont peuvent encore souffrir certaines femmes à cause de leurs derrières.
Ce spectacle est assez étonnant artistiquement car il fait rencontrer deux univers, les mouvements de danse africaine et caribéenne avec de la musique classique. Pour ce genre de spectacle on s'attend à ce que la musique soit plutôt de la musique sud-africaine mais comme tout s'agence bien on a plutôt une bonne surprise. J'encourage les artistes à faire de plus en plus ce mélange de genre, et pourquoi ne pas mettre de la musique africaine sur un balai....
Hahn SIKI